Mythologie, croyances et traditions

Mythologie, croyances et traditions

Hirondelle rustique
© Christian Kerihuel - Numériscop@ges

"Pierre d'hirondelle"

Pierre trouvée dans le nid d'une hirondelle et qu'on croyait bonne pour les yeux, parce qu'on s'imaginait que les yeux des petites hirondelles se guerrissaient après avoir été crevés.


Porte bonheur

En Lorraine, plus particulièrement dans la région de Metz, l'hirondelle préserve de la foudre et porte bonheur à la maison qu'elle a choisie pour y bâtir son nid. Celui qui tue une hirondelle deviendra victime d'un malheur.
On dit que les hirondelles arrivent pour le jour de l'Annonciation (25 mars), et quittent le pays le 8 septembre, jour de la nativité de la Vierge.(Petit Dictionnaire des Traditions populaires Messines, R de Westphalen, 1934)



La Chélidoine - Chelidonium majus

Plante de la famille des Papaveraceae, est une plante à fleurs jaunes et à latex orangé, fréquente dans les vieux murs, dans les pierrailles, dans les fentes de rochers, appelée aussi Grande éclair et herbe aux verrues.
Cette Plante tire son nom du grec "Khelidon", qui signifie hirondelle, en Grec ancien. On pensait autre fois que l'hirondelle se servait du latex de la plante pour nettoyer les yeux de ses petits.

Note : La médecine populaire utilise avec profit la Chélidoine, pour le traitement des verrues. En effet, une verrue frottée plusieurs matins de suite avec le latex tout frais se dessèche rapidement et fini par disparaître .Cet usage est sans danger. Il faut proscrire toutes autres utilisations, la plante étant toxique.

La Chélidoine
© Jacques SELTZER



triskel


Chez les celtes.

L'hirondelle est représentée dans le domaine mythique celtique par le nom de Fand, épouse du dieu de la mer Manannan. Tombée amoureuse de Cùchulainn, elle l'invite dans l'Autre monde et il passe un mois auprès d'elle. Puis il l'abandonne et est repris par sa femme Emer. Avec beaucoup de mélancolie Fand retourne alors vers son mari, qui est revenu la chercher.
Un autre personnage mytique du panthéon celtique est Fandle, l'un des trois fils de Nechtan-Soene, tué par Cùchulainn lors de sa première expédition sur la frontière de l'Ulster Fandle, d'une extrême légèreté combattait au-dessus de l'eau.
Dans cette mythologie celtique, l'hirondelle apparait liée à un symbolisme de la fécondité et de l'alternance.


En Chine

Comme le rapporte Lie-Tseu, on pensait que les hirondelles disparaissaient à l'automne, au fond de l'eau pour y passer l'hiver, elles s'y transformaient en coquillages, puis redevenaient hirondelles, en accompagnant le mouvement ascendant du soleil. On faisait même correspondre à l'arrivée et au départ des hirondelles, la date exacte des équinoxes. Le jour du retour des hirondelles, était l'occasion de rite de fécondité. Plusieurs légendes rapportent la fécondation merveilleuse de jeunes filles par l'ingestion d'oeuf d'hirondelle, (histoire de Hien-Ti, histoire de la famille Chang dont descendait Confucius). Confucius n'en n'est pas moins si l'on ose dire, le fils de l'hirondelle.

En Chine toujours, des galettes en forme d'hirondelles étaient fixées au-dessus des portes, l'hirondelle paraît d'ailleurs se confondre ici avec un autre oiseau du printemps qui pourrait être le loriot.



De la Méditerranée au Gange

Légende de l'Attique : Pandion, roi de l'Attique, épousa une naïade, nommée Zeuxippé, et en eut deux garçons, Erechté et Boutès, et deux filles, Philomèle et Procné.
Au temps où régnait Pandion, le roi de Thèbes était Labdacos, et, ainsi qu'il arriva très souvent aux temps historiques, la guerre avait éclaté entre les gens de l'Attique et les Béotiens.
Pandion sollicita l'alliance d'un roi de Thrace, Térée, qui était fils d'Arès, et, pour sceller l'alliance, lui donna en mariage sa fille aînée, Procné.
Bientôt celle-ci eut de son mari un fils, nommé Itys. Mais Procné s'ennuyait, en Thrace, loin d'Athènes, et elle voulut faire venir auprès d'elle sa soeur Philomèle. Térée y consentit et partit chercher la jeune fille. Mais, pendant le voyage, il devint amoureux de celle-ci et lui fit violence. Puis, pour l'empêcher de se plaindre à sa soeur, il lui coupa la langue. Mais Philomèle imagina un moyen de se faire entendre; sur une tapisserie, elle broda l'histoire de la violence qui lui avait été faite.
Procné décida de la venger. Pour cela, elle tua Itys, son propre fils, le fit bouillir, et donna cette chair à manger à Térée. Après quoi, elle s'enfuit avec sa soeur.
Lorsqu'il sut ce qu'avait fait sa femme. Térée saisit une hache et se lança à la poursuite des deux soeurs. Il les rejoignit à Daulis, en Phocide.
Mais Philomèle et Procné, en le voyant arriver, implorèrent les dieux, qui eurent pitié d'elles et les transformèrent en oiseaux. Procné devint un rossignol et Philomèle une hirondelle. Térée fut lui aussi métamorphosé et devint une huppe.
(Mythologie de la Méditerranée au Gange, Edition Larousse.)


Hirondelle rustique
© Lafontaine.net - Philomèle et Progné



En Afrique

Pour les Bambaras du Mali, l'hirondelle est un auxiliaire, une manifestation, du démiurge Faro, maître des eaux et du verbe et de l'expression suprême de la pureté, par opposition à la terre originellement souillée. L'hirondelle doit son rôle important au fait qu'elle ne se pose jamais sur la terre; elle est donc exempte de souillure.
C'est elle qui recueille le sang des victimes des sacrifices offerts à Faro, pour l'emporter dans les espaces supérieurs, d'où il redescendra sous forme de pluie fécondante.
Elle joue donc un rôle de véhicule dans le mécanisme cyclique de la fécondation de la terre; mais aussi dans la fécondation de la femme, par l'intermédiaire du jus de la tomate sauvage qu'elle apporte également au ciel. (Note : l'hirondelle ne construit pas de nid durant son séjour en Afrique, on ne l'y voit donc jamais à terre).



D'autres symboles

L'hirondelle est le symbole du renoncement et de la bonne compagnie dans l'Islam. Chez les Persans, le gazouillement de l'hirondelle sépare les voisins et les camarades, elle signifie solitude, émigration, séparation, sans doute à cause de sa nature d'oiseau migrateur. (Dictionnaire des symboles - Editions Robert LAFFONT)

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